"Je ne vais plus nulle part": Jean-Luc Mélenchon cible les journalistes et rend hommage aux Grandes Gueules

"Je ne rencontre plus une série de journalistes." Le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, invité exceptionnel des Grandes Gueules ce vendredi, a reconnu ne plus se sentir respecté lorsqu'il est invité pour répondre aux questions des journalistes.
"Je ne vais plus nulle part parce que c'est devenu insupportable pour moi, par respect pour ma propre dignité personnelle", concède-t-il. "C'est devenu n'importe quoi, c'est une corrida, on m'invite pour se faire Mélenchon. Pour prendre ton galon dans la vie de journaliste, il faut se faire Mélenchon", estime le chef de file de LFI au micro de RMC.
C'est odieux, c'est insupportable. On me pose des questions qu'on n'oserait pas poser à d'autres. Alors je ne vais plus nulle part."
Ce n'est pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon tient des propos critiques sur sa relation avec les journalistes. Il a récemment été pointé du doigt par l'émission Quotidien. L'un des membres de l'équipe de cette dernière, Paul Gasnier, a raconté son expérience lors du rassemblement pour Gaza de samedi 14 juin. Sur les images diffusées par Quotidien, l'Insoumis lance "virez-moi cet enfoiré" à l'égard du preneur de son de Paul Gasnier, et poursuit: "Mais va-t'en mec. T'as pas honte?".
Mais Jean-Luc Mélenchon a tenu à rendre hommage à l'émission dans laquelle il est invité. L'Insoumis trouve que les Grandes Gueules ont "introduit un style, qui a fait école", mais malheureusement selon lui "les imitateurs n'ont pas toujours été très bons".
"Vous êtes grinçants et piquants, mais c'est toujours resté dans un respect mutuel, ça n'a jamais dépassé les limites. Parfois, on a aussi le droit de se faire brocarder, ça fait partie de l'engagement politique", explique Jean-Luc Mélenchon, qui en a profité pour lancer un tacle aux GG, avec humour, sur la représentation des Français. "Votre côté prétentieux, merci. Moi à coté je suis un petit garçon. Vous prétendez représenter le peuple. Personne ne les a élus, les mecs viennent à 3 ou 4, ils disent les Français ceci, les Français cela", conclut le chef de file de LFI, qui a, quelques minutes après, eu un échange violent sur le plateau avec la militante écologiste Flora Ghebali.
RMC